Géologie : sources, grottes...
Grotte et cascades de la Doria:
La grotte de la Doria posséde de magnifiques concrétions.
Vers le col de la doria, la première cascade de la doria peut être admirée.
Une seconde se trouve au niveau du verger conservatoire à chaffardon
Les sources:
Les eaux souterraines sont contenues dans des formations perméables, qui tout en retenant l'eau, lui permettent de s'écouler, toujours de l'amont vers l'aval.
La rencontre d'une formation moins perméable, généralement à la base, va obliger l'eau à sortir vers l'extérieur à émerger.
A partir de ces fondements incontournables, qu'en est-il à Saint Jeand'Arvey?
1- Les sources issues directement d'un aquifère calcaire.
Les calcaires massifs de l'Urgonien du Nivolet ou du Penay présentent une perméabilité de fractures dont certaines sont agrandies par la dissolution chimique, constituant des systèmes karstiques.
On y rencontre de gros drains, visitables par l'homme (réseaux spéléologiques) où l'eau circule vite et des systèmes plus fissurés où l'eau est davantage retenue.
L'alimentation de ces calcaires est fonction des précipitations liquides ou de la fonte des neiges.
Ainsi les forts débits (plus de 100l/s) sont au printemps, les étiages (moins de10ljs) en été, en automne et en hiver, seulement affectés par des pics lors d'orages.
L'eau est peu minéralisée mais souvent troublée par les argiles en suspension (turbidité) et très vulnérable aux pollutions (pâturages, épandages, faune sauvage, ravinements des pistes...).
On citera les sources captée de Fontaine Noire qui alimente la commune après ultra-filtration, et de la Doria.
Ces sources de déversement émergent, à la base des calcaires, sur les marnes hauteriviennes.
Au-dessous de Lovettaz, se développent les calcaires beiges karstifiés du Valanginien qui débitent au Bout du Monde, sur les marnes berriasiennes.
2- Les sources issues des éboulis.
Au pied des grandes parois des calcaires urgoniens, se sont accumulés, sur une formation argilo-caillouteuse surconsolidée (moraine) déposée par les glaciers, des débris calcaires de toutes tailles, provenant de la gélifraction des parois et d'éboulements.
Les éléments fins sont vers le haut et les éléments plus gros vers l'aval.
L'eau infiltrée va circuler assez vite, sans beaucoup de rétention, ressortir en petites sources (l/sàl/mn) au contact de la moraine imperméable sousjacente,
en limite de la forêt (éboulis) et des prairies (moraine).
En fonction de l'irrégularité topographique de la surface de la moraine sous les éboulis, des gouttières peuvent récupérer davantage d'eau.
Les débits, fonction des précipitations, sont très variables. Seules quelques sources sont pérennes.
Les plus hautes sont temporaires.
La forêt constitue un écran protecteur contre les pollutions humaines ou pastorales.
3- Les sources issues des lentilles sableuses de la moraine.
Le territoire communal a été envahi par un lobe glaciaire isérois qui a débordé par dessus La Thuile en direction de Chambéry.
Au cours de son retrait, il a connu plusieurs avancées et reculs, favorisant l'hétérogènéïté des dépôts.
La moraine est imperméable. Mais des intrications sableuses débitent en quelques suintements dans les prairies. Ils sont parfois détournés pour l'alimentation du bétail.
Gérard Nicoud